Le rêve d‘Yves d’une AMAP
N’est-ce pas un peu fou de quitter un job de 40 heures pour une semaine de 80 heures lorsqu’on est en pleine fleur de l’âge ? Peut-être. Mais grâce à son exploitation « Vum Gréis », Yves Diederich fait le bonheur de 110 familles autour de Berchem avec des légumes frais et un mini zoo pour les enfants. Comparé aux grandes exploitations agricoles, il cultive de nombreuses variétés sur une petite surface. Il en découle une structure écologique extrêmement résistante qui consomme moins d’eau et attire moins de nuisibles. Le travail, exclusivement manuel, est financé grâce au modèle de l’agriculture solidaire et aux contributions financières des familles.
Ce modèle est-il viable financièrement ?
J’ai eu la chance de reprendre les terres agricoles de mes grands-parents. Sinon, je n’aurais pas osé une telle reconversion. Malheureusement, je ne peux pas encore vraiment en vivre. J’emploie actuellement une jardinière et un apprenti. Des aides étatiques plus significatives pour l’agriculture solidaire permettraient sans doute de nourrir le pays entier grâce à celle-ci. L’alimentation pourrait alors être assurée par plus de petites structures. De plus, les consommateurs doivent changer leurs habitudes et consacrer la majeure partie de leur budget à l’alimentation. C’est ce que font mes clients. Cela donne de l’espoir.