Ces dernières années, le Luxembourg a élaboré un certain nombre de stratégies et de plans favorisant un cadre de vie respectueux du climat au Grand-Duché. Le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC), la loi relative au climat, la stratégie pour l’adaptation aux effets du changement climatique, la stratégie nationale à long terme en matière d’action climat et de nombreuses autres mesures déterminent la ligne à suivre pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Ces plans, lois et stratégies touchent à tous les domaines de la vie et du travail, comme le logement, la mobilité, l’énergie, l’agriculture, etc.
Responsables politiques, spécialistes du domaine et citoyens y ont contribué, et ensemble, nous poursuivons les efforts pour garantir la neutralité carbone et la résilience du Luxembourg d’ici 2050. Certaines visions ont déjà été concrétisées, d’autres sont en pleine planification. Les illustrations présentent certaines mesures prévues dans les plans, stratégies et lois en vigueur.
« Back to the roots » : en 2050, le paysage ressemble à une mosaïque à composantes diverses. Les vastes étables destinées à la production de viande et de lait et les immenses champs de maïs ont fait place à des structures plus petites. De la monoculture à la polyculture : l'utilisation des surfaces est polyvalente ; on cultive par exemple des fruits en dessous des installations photovoltaïques. Même les haies locales sont réintroduites et constituent une source de nourriture pour les humains et les animaux. Les nombreux jardins communautaires au sol et sur les toits dans les zones urbaines font également partie du décor habituel, et permettent de cultiver des aliments frais même dans les villes.
En 2050, on cherche en vain des paysages urbains dominés par les grandes chaînes. Le comportement des consommateurs a changé ; les objets usagés ont de nouveau de la valeur. Les articles de seconde main sont en tête de liste. On échange toutes sortes de biens sur les étagères publiques et on répare les appareils cassés. Cela fait longtemps que les voitures ne sont plus achetées mais partagées. Les gens ont pris conscience de l'importance de l'agriculture et de la nature : se rendre régulièrement à la ferme pour acheter des produits régionaux coule désormais de source.
Vivre à proximité de son lieu de travail n'est plus un luxe. En 2050, les citoyens profitent de bâtiments multifonctionnels équipés de logements, d'espaces communs, d'espaces de co-working, de magasins et d'un cinéma. Cela permet de gagner du temps et améliore la qualité de vie. Les heures de stress perdues dans les embouteillages pour se rendre d'un point A à un point B appartiennent au passé. Vivre en pleine nature ? C'est désormais possible en ville aussi. Des façades végétalisées et des quartiers dotés de parcs et de jardins, même sur les toits, assurent un bon climat et offrent des espaces de détente. De nombreuses places de parking superflues ont été transformées en espaces verts. D'anciens bâtiments ont été surélevés afin d'éviter une nouvelle imperméabilisation des sols. Et bien entendu, partout où cela est possible, l'électricité est produite grâce à l'énergie solaire.
Le déploiement du réseau de transports publics avec ses bus électriques et le tram, les nombreuses pistes cyclables et les vélos électriques en tous genres ont pratiquement effacé la mobilité automobile individuelle. Là où dominaient autrefois les zones de stationnement, on trouve aujourd'hui des parcs et des jardins. Les axes principaux des villes et des boulevards, jadis saturés de trafic, appartiennent désormais aux piétons, vélos et scooters. La priorité sur les voies rapides est maintenant réservée aux véhicules remplis de passagers et non polluants. Autre effet positif : les passages à faune s'intègrent encore mieux dans le paysage et ont contribué à une meilleure protection des espèces.
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