Faire preuve de leadership dans les dossiers climatiques et environnementaux: Le ministre Serge Wilmes au Conseil «Environnement» de l’Union européenne à Luxembourg
Le ministre de l'Environnement, du Climat et de la Biodiversité, Serge Wilmes, a participé à la réunion du Conseil «Environnement» de l'Union européenne, le 21 octobre 2025 à Luxembourg. À l’ordre du jour ont figuré des discussions et décisions concernant la préparation de la 30e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 30), la stratégie européenne pour la résilience dans le domaine de l’eau, ainsi qu’un échange de vues sur le pacte européen pour l’océan.
Conférence sur les changements climatiques (COP 30)
Pour le premier point, les ministres de l'Environnement de l'Union européenne (UE) ont adopté des conclusions sur la préparation de la 30e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 30), qui se tiendra à Belém, au Brésil, du 10 au 21 novembre 2025. Ces conclusions constitueront la position générale de négociation de l'UE lors de la COP 30. Pour compléter ce mandat, l’adoption de l’objectif climatique de l’UE pour 2040 et de la mise à jour de la «Contribution Determinée au niveau National» (CDN) de l’UE dans le cadre de l’Accord de Paris, qui informera de l’ambition climatique de l’UE pour 2035, sont inscrites à l’ordre de jour du Conseil Environnement additionnel du 4 novembre 2025.
Dans son intervention, le ministre Serge Wilmes a regretté qu’il n’était pas possible, à ce stade, de faire référence dans ces conclusions à la CDN de l’UE tant attendue.
«Dans le contexte actuel, il est essentiel que l’Union européenne fasse preuve de leadership dans les dossiers climatiques et environnementaux, l’un des rares domaines dans lesquels l’Union continue d’être perçue comme leader. Mais pour assumer ce rôle, l’Europe a besoin de crédibilité et de légitimité en la matière. Pour ce faire, il faut écouter la science qui est bien claire sur l’objectif 2040. Je profite de cette occasion pour réitérer qu’il est essentiel pour le Luxembourg que les deux dossiers – la contribution déterminée au niveau national et l’objectif pour 2040 – restent étroitement liés», s’est prononcé le ministre.
En matière d'alliances, le ministre a rappelé entre autres l’importance de s’assurer du soutien des pays vulnérables, du groupe africain et des pays les moins avancés, qui partagent en principe la même cause que nous.
Stratégie pour la résilience dans le domaine de l'eau
Par la suite, les ministres ont procédé à l’approbation des conclusions sur la stratégie européenne pour la résilience dans le domaine de l'eau. «La responsabilité de l’atteinte du bon état ne peut en aucun cas reposer uniquement sur le secteur de l’eau. Il est crucial que tous les secteurs concernés – santé, économie, industrie, agriculture pour ne citer que quelques-uns – assument leur rôle et de leurs responsabilités. La résilience hydrique doit devenir une composante transversale des politiques publiques, y compris en matière de financement et de compétitivité», a insisté le ministre Serge Wilmes dans son intervention.
«Nous avons besoin d’une approche cohérente à l’échelle européenne pour répondre aux ambitions d’atteindre un bon état de toutes les masses d’eau. Le problème des PFAS, et en particulier du TFA, ne peut être résolu uniquement au niveau national. Une solution à la source est indispensable.»
(Serge Wilmes)
Au Luxembourg, une stratégie nationale de l’eau sera mise en œuvre. En outre, le ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité engagera un dialogue large et continu avec les parties prenantes dans le cadre de l’élaboration du 4e plan de gestion à établir au titre de la directive-cadre sur l’eau. En novembre, une table ronde nationale «Renaturéierungs-Dësch» en vue d’accélérer la réalisation des projets de renaturation des cours d’eau est organisée. C’est d’ailleurs avec un grand intérêt et une grande motivation que nous participerons aux dialogues structurés avec la Commission européenne.
Soutien pour une gouvernance ambitieuse des océans
Lors de l’échange concernant la gouvernance des océans, le Luxembourg a réaffirmé son engagement en faveur de la protection des océans, essentiels à la régulation du climat et à la sécurité alimentaire mondiale. Dans cette optique, le Luxembourg soutient une approche intégrée «source to sea» pour lutter contre la pollution marine, souvent issue de sources terrestres.
État des lieux du règlement de l'UE sur la déforestation
Concernant la mise en œuvre de cet instrument de lutte contre la déforestation, le Luxembourg souligne l’importance cruciale de résoudre les problèmes informatiques afin d’éviter toute charge administrative inutile.
En parallèle, le Luxembourg plaide pour une simplification du règlement, en particulier pour les petits producteurs opérant dans des zones non concernées par la déforestation. À cet effet, le Luxembourg préconise une approche en deux étapes: le report de l’application du règlement jusqu’à ce que les problèmes techniques soient résolus, suivi d’une analyse approfondie des possibilités de simplification.
Conscient de l’urgence climatique et de l’enjeu du nexus climat-biodiversité-économie, le Luxembourg réaffirme son soutien à cet instrument, essentiel non seulement pour la protection des consommateurs européens contre l’écoblanchiment, mais aussi pour garantir la compétitivité de nos producteurs face aux importations ne répondant pas aux mêmes standards. Alors que le Luxembourg est en faveur d’une simplification administrative, il s’oppose fermement à toute dérégulation ou abolition du règlement, appelant à une mise en œuvre efficace, et adaptée aux besoins des petits producteurs.
Le Luxembourg insiste sur la continuité de financement des activités LIFE dans le futur Cadre Financier Pluriannuel (CFP)
Par ailleurs, dans le cadre des discussions sur le CFP 2028, le ministre Serge Wilmes a exprimé sa déception face à la suppression du programme LIFE, reconnu pour ses résultats concrets en matière de protection de l’environnement, du climat et de la biodiversité. LIFE est un outil clé pour les politiques environnementales européennes dans le CFP actuel.
Le ministre a insisté sur la nécessité de poursuivre les activités du programme, même sans son format actuel, et sur l´importance d´intégrer des objectifs environnementaux clairs, avec des critères et des mécanismes de suivi dans tous les instruments financiers.
Révision de la législation européenne sur les produits chimiques
Enfin, lors d’un échange sur la future révision de la législation européenne sur les produits chimiques, le ministre Serge Wilmes a souligné que la protection de la santé humaine et de l’environnement doit rester au cœur de cette réforme.
Le Luxembourg estime que cette révision ne doit pas se limiter à une simplification technique. Elle doit constituer une véritable modernisation du cadre réglementaire, afin de le rendre plus efficace, plus cohérent et mieux adapté aux défis actuels. Une réunion additionnelle du Conseil «Environnement» de l'Union européenne, se tiendra le 4 novembre 2025.