Serge Wilmes à la COP28 à Dubaï (09.12-12.12.2023)
Ce contenu est actuellement disponible uniquement en français.
Le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, Serge Wilmes, participera aux négociations de la 28e Conférence des parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Dubaï lors du « segment de haut niveau » des négociations, qui se tiendra du 9 au 12 décembre 2023.
La délégation qui accompagnera le ministre comprend des négociateurs et des experts en politique climatique du ministère de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité, ainsi que des représentant.e.s du ministère des Affaires étrangères et européennes, du ministère des Finances, de l’Administration des services techniques de l’agriculture et de la société civile.
À la suite de la COP27 à Charm el-Cheikh en 2022,la COP28 portera avant tout sur le premier bilan mondial (« Global Stocktake ») prévu par le mécanisme d’ambition de l’accord de Paris, la mise en œuvre du noveau fonds sur les pertes et préjudices et les préparatoires pour la fixation du nouvel objectif financier mondial (« New Collective Quantified Goal on Climate Finance »).
Le « Global Stocktake » est un processus technique et politique qui consiste à établir un état des lieux mondial des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, des efforts d’adaptation et de la réorientation des flux financiers vers la transition climatique. C'est la première fois que cette évaluation globale a lieu, les préparatifs ont été achevés et le processus s’achèvera à la COP28.
La question des « pertes et préjudices » a fait l’objet d’une décision importante en 2022, avec le lancement d’un processus visant à établir un fonds spécial. Ce fonds sera utilisé pour financer des activités qui évitent, minimisent ou traitent les dommages et les pertes dans les pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. La décision concernant l’opérationnalisation de ce nouveau fonds a été adoptée dès le premier jour de la COP28, lançant un signal positif pour la suite de la quinzaine.
Un autre processus politique important, entrant en phase décisive dans le cours de l'année prochaine, est la fixation du « nouvel objectif quantifié collectif sur le financement climatique ». Il s’agit de déterminer la nouvelle cible pour augmenter le support financier aux pays en voie de développement au-delà du seuil de 100 milliards USD par an à partir de 2025. Cet objectif emblématique de 100 milliards USD par an, applicable à partir de 2020, a initialement été fixé à Copenhague en 2009. À l’heure actuelle, l’engagement mondial quantifié s’élève à environ 90 milliards USD par an (données de 2021). La communauté internationale est donc tenue d’atteindre ce chiffre dès que possible. En matière de financement climatique international, le Luxembourg est déjà largement en conformité avec ses obligations, avec un engagement de 220 millions d'euros pour la période de 2021 à 2025.
Le Luxembourg, en tant qu’État membre de l'Union européenne, soutient pleinement le pacte de Glasgow, qui a été conclu lors de la COP26, et encourage vivement tous les autres grands émetteurs à intensifier leurs efforts à court et à long terme. L’Union européenne, à travers son plan de mise en œuvre « Fit for 55 », démontre concrètement sa stratégie pour atteindre son objectif de réduction d’au moins 55 % en 2030 par rapport à 1990. Cependant, pour plusieurs autres pays, cette approche demeure moins évidente.
Le Luxembourg souligne également que la sécurité énergétique ne doit pas compromettre les efforts de protection du climat, et que ces objectifs climatiques sont intégrés dans des textes législatifs tant au Luxembourg que dans l'Union européenne.
Un message crucial que le Luxembourg souhaite transmettre à Dubaï concerne la solidarité envers les pays en développement, et en particulier envers ceux qui subissent le plus les impacts du changement climatique.